Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/661

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argan.

Hé bien ?

louison.

Elle lui a dit : Sortez, sortez, sortez. Mon Dieu, sortez ; vous me mettez au désespoir.

argan.

Hé bien ?

louison.

Et lui, il ne vouloit pas sortir.

argan.

Qu’est-ce qu’il lui disoit ?

louison.

Il lui disoit je ne sais combien de choses.

argan.

Et quoi encore ?

louison.

Il lui disoit tout-ci, tout-ça, qu’il l’aimoit bien, et qu’elle étoit la plus belle du monde.

argan.

Et puis après ?

louison.

Et puis après, il se mettoit à genoux devant elle.

argan.

Et puis après ?

louison.

Et puis après, il lui baisoit les mains.

argan.

Et puis après ?

louison.

Et puis après, ma belle-maman est venue à la porte, et il s’est enfui.

argan.

Il n’y a point autre chose ?

louison.

Non, mon papa.

argan.

Voilà mon petit doigt pourtant qui gronde quelque chose. (Mettant son doigt à son oreille.) Attendez. Hé ! Ah, ah ! Oui ? Oh, oh ! Voilà mon petit doigt qui me dit quelque chose que vous avez vu, et que vous ne m’avez pas dit.