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Page:Molière - Œuvres complètes, CL, 1888, tome 04.djvu/59

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Sosie.

Ah! pour cet article, j’ai tort.
Je m’en dédis, il y va trop du nôtre :
Garde-toi bien de suivre ce transport.

Cléanthis.

Si je puis une fois pourtant
Sur mon esprit gagner la chose...

Sosie.

Fais à ce discours quelque pause :
Amphitryon revient, qui me paraît content.




Scène 4


Jupiter, Cléanthis, Sosie.


Jupiter.

Je viens prendre le temps de rapaiser Alcmène,
De bannir les chagrins que son cœur veut garder,
Et donner à mes feux, dans ce soin qui m’amène,
Le doux plaisir de se raccommoder.
Alcmène est là-haut, n’est-ce pas ?

Cléanthis.

Oui, pleine d’une inquiétude
Qui cherche de la solitude,
Et qui m’a défendu d’accompagner ses pas.

Jupiter.

Quelque défense qu’elle ait faite,
Elle ne sera pas pour moi.

Cléanthis.

Son chagrin, à ce que je voi,
A fait une prompte retraite.




Scène 5


Cléanthis, Sosie.


Sosie.

Que dis-tu, Cléanthis, de ce joyeux maintien,
Après son fracas effroyable ?

Cléanthis.

Que si toutes nous faisions bien,