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Page:Molière - Œuvres complètes, CL, 1888, tome 04.djvu/60

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Nous donnerions tous les hommes au diable,
Et que le meilleur n’en vaut rien.

Sosie.

Cela se dit dans le courroux ;
Mais aux hommes par trop vous êtes accrochées ;
Et vous seriez, ma foi ! toutes bien empêchées,
Si le diable les prenait tous.

Cléanthis.

Vraiment...

Sosie.

Vraiment...Les voici. Taisons-nous.




Scène 6


Jupiter, Alcmène, Cléanthis, Sosie.


Jupiter.

Voulez-vous me désespérer ?
Hélas ! arrêtez, belle Alcmène.

Alcmène.

Non, avec l’auteur de ma peine
Je ne puis du tout demeurer.

Jupiter.

De grâce...

Alcmène.

De grâce...Laissez-moi.

Jupiter.

De grâce. Laissez-moiQuoi ?

Alcmène.

De grâce. Laissez-moi. Quoi ? Laissez-moi, vous dis-je.

Jupiter.

Ses pleurs touchent mon âme, et sa douleur m’afflige.
Souffrez que mon cœur…

Alcmène.

Souffrez que mon cœur… Non, ne suivez point mes pas.

Jupiter.

Où voulez-vous aller ?

Alcmène.

Où voulez-vous aller ? Où vous ne serez pas.