Et quand ?
Au milieu des transports d’une âme satisfaite
D’avoir d’Alcmène apaisé le courroux.
Ô Ciel ! chaque instant, chaque pas
Ajoute quelque chose à mon cruel martyre ;
Et dans ce fatal embarras,
Je ne sais plus que croire, ni que dire.
Tout ce que de chez vous il vient de nous conter
Surpasse si fort la nature,
Qu’avant que de rien faire et de vous emporter,
Vous devez éclaircir toute cette aventure.
Allons : vous y pourrez seconder mon effort,
Et le Ciel à propos ici vous a fait rendre.
Voyons quelle fortune en ce jour peut m’attendre :
Débrouillons ce mystère, et sachons notre sort.
Hélas ! je brûle de l’apprendre,
Et je le crains plus que la mort.
Scène 5
Quel bruit à descendre m’oblige ?
Et qui frappe en maître où je suis ?
Que vois-je ? justes Dieux !
Quoi ? deux Amphitryons ici nous sont produits !
Mon âme demeure transie ;