elle y a consenti sans peine et me l’a confiée pour cela.
C’est que je suis obligé, Frosine, de donner à souper au seigneur Anselme, et je serai bien aise qu’elle soit du régal.
Vous avez raison. Elle doit, après dîner, rendre visite à votre fille, d’ou elle fait son compte d’aller faire un tour à la foire, pour venir ensuite au souper.
Eh bien ! elles iront ensemble dans mon carrosse que je leur prêterai.
Voilà justement son affaire.
Mais, Frosine, as-tu entretenu la mère touchant le bien qu’elle peut donner à sa fille ? Lui as-tu dit qu’il fallait qu’elle s’aidât un peu, qu’elle fît quelque effort, qu’elle se saignât pour une occasion comme celle-ci ? Car encore n’épouse-t-on point une fille sans qu’elle apporte quelque chose.
Comment ! C’est une fille qui vous apportera douze mille livres de rente.