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Page:Molière - Théâtre complet, 1922, tome01.djvu/128

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J’y consens, et mon cœur n’ambitionnera
Que d’être auprès de vous tout ce qu’il vous plaira.

CÉLIE

Votre zèle pour moi visiblement éclate ;
Pour en paraître triste, il faudrait être ingrate ;
Et mon visage aussi, par son émotion,
N’explique point mon cœur en cette occasion :
Une douleur de tête y peint sa violence,
Et si j’avais sur vous quelque peu de puissance,
Notre voyage, au moins pour trois ou quatre jours,
Attendrait que ce mal eût pris un autre cours.

ANDRÈS

Autant que vous voudrez, faites qu’il se diffère ;
Toutes mes volontés ne butent qu’à vous plaire ;
Cherchons une maison à vous mettre en repos.
L’écriteau que voici s’offre tout à propos.


Scène III

CÉLIE, ANDRÈS, MASCARILLE
ANDRÈS

Seigneur Suisse, êtes-vous de ce logis le maître ?

MASCARILLE

Moi pour serfir à fous.

ANDRÈS

Moi, pour serfir à fous.Pourrons-nous y bien être ?