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d’extase : elles rêvèrent plus de dix minutes, se complaisant à l’afflux de leurs béates félicités.

En cette nuit de folle volupté, elles avaient atteint l’apogée de leurs relations. Il était impossible qu’elles se prolongeassent dans ces conditions, sans attirer une catastrophe.

Aux vacances du Jour de l’an, où monsieur Pleindinjust fit sortir sa nièce, il lui exprima son chagrin de la voir si souvent punie et si peu travailleuse. Elle dut promettre de changer de conduite.

Elle ne s’engageait pas beaucoup ; elle pensait bien que Finette inventerait quelque moyen de se satisfaire, où l’on n’aurait plus recours à la claustration.

Finette, de son côté, avait subi une transformation complète dans son caractère : elle se montrait moins sèche, moins acariâtre, on la redoutait moins, et de plus, ne persévérant pas dans sa malveillance envers Agathe et Rita, elle trahit parfois l’affection qui les liait. Elle risquait d’être devinée, si les élèves de l’Institution Maupinais n’avaient pas été de vertueuses fillettes. Une d’entr’elles