Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/11

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de temps en temps un regard aigu sur les yeux qu’elle levait, et on devinait qu’à l’émotion de l’oncle pouvait bien s’en joindre une plus intime, se rattachant à des rapports plus ou moins avouables avec la fillette.

Et leur étrange attitude éveillait aussitôt les curiosités !

Enfin, l’ami attendu arriva, et on l’accueillit avec la politesse cérémonieuse qui convient à des gens bien appris.

Célestin de Kulaudan, rentier et voyageur infatigable, domicilié à Paris, était cet ami. Possesseur de quelques biens dans les environs de Dijon, il réintégrait ses pénates, le jour même où, après ses vacances, Agathe devait repartir pour rentrer à son pensionnat ; il accepta sans difficulté la mission de la ramener, lorsque monsieur Pleindinjust, avec lequel il entretenait des relations, déjà anciennes, l’en sollicita.

Les billets pris, les bagages enregistrés, on passa sur le quai du départ : la nièce devenant plus affectueusement tendre pour son oncle, celui-ci eut sur le visage toutes les teintes des émotions vio-