Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/165

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Il eut un gros embarras : elle se leva pour resservir du thé, Rita abandonna Clément, Clotilde lui dit :

— Que te montre-t-il ?

— Les vues des pays dont nous a parlé Célestin.

— Il aime beaucoup connaître les diverses régions de notre globe, apprivoise-le.

— Il est tout apprivoisé.

Assis sur le canapé, où il marivaudait avec Clotilde, Célestin s’intéressait à l’échange banal de ces quelques mots, et comparait la joliesse du fruit épanoui que représentait Clotilde, au bouton de fleur entrouvert que représentait Rita.

Il se sondait, il ne se le dissimulait pas, il désirait Clotilde à cette heure, mais il ne renoncerait pas à Rita, et la voyant, après cette recommandation de Clotilde, retourner à Clément et appuyer une main sur son épaule en signe amical, il en ressentit une sourde colère.

— Beau seigneur, lui dit gracieusement Clotilde, une tasse de thé à la main, encore ceci.

— À une condition.