Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/35

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en est-il arrivé à le voir, ton oncle ?

— Tu es trop curieux ! Tu fais comme lui, je te l’accorde, tu n’as pas à te plaindre.

— Oh, la petite cochonne qui sait jouer du cucu quand on l’embrasse !

Elle se mit à rire et répondit :

— On n’a pas besoin d’être embrassée pour le bouger. Puis, les filles entre elles s’instruisent.

— Tu t’instruis avec tes camarades ?

— Avec mes camarades, non ; avec une amie, oui.

Elle poussa un soupir.

— Tu penses à cette amie ?

— Hélas, elle est bien malheureuse.

Comme si l’évocation de l’amie avait jeté un froid, elle retira son cul des lèvres de Célestin et se rassit. Il l’imita et demanda :

— Pourquoi est-elle malheureuse. ?

— C’est toute une histoire, et c’est moi, qui alors en raconterai une ! Tu m’as fait parler d’elle, tant pis, causons-en. Tu as ravivé mon chagrin sans le vouloir, tu me consoleras.

— Un chagrin, mignonne, nous voici