Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/63

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naires, dans lesquelles errait son esprit et s’informa :

— Qu’est-ce, qu’y a-t-il ?

— Rien, rien.

Elle ressaisit la queue, y porta gloutonnement la bouche ; elle ne la garda pas longtemps ; elle la laissa échapper de ses lèvres, se dressa debout et balbutia en se sauvant vers sa chambre :

— Ah, c’est embêtant, c’est embêtant, j’ai des coliques !

Il l’entendit sortir dans le couloir ; il se rajusta en souriant, ne concevant aucune crainte de ce contretemps ; une colique imprévue n’était pas pour le paralyser dans ses espérances. D’ailleurs, il fallait bien s’y attendre avec l’extra de table qu’il avait fait faire à la fillette.

Il reprit sa promenade à travers la chambre, son cigare tirait sur la fin ; elle revint ; il avait eu soin de pousser la porte de communication pour lui laisser toute sa liberté : il la suivit en pensée dans le travail de toilette auquel elle se livra, et la vit reparaître, un peu pâlie, les yeux cernés, mais l’attitude très crâne.