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Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/79

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mère n’ayant pas voulu l’emmener en voyage, et nous nous sommes consolées mutuellement.

Surprise, Agathe considéra avec plus d’attention son amie et constata qu’elle portait les mêmes rubans, qu’elle observait les mêmes attitudes que Bernerette ; dépitée elle dit :

— Je crains, Rita, de m’être trop avancée à ton sujet.

— Pourquoi cela ?

— Te rappelles-tu ce que nous avions convenu, lorsque je suis partie ?

— Parfaitement : tu devais demander à ton oncle de nous retirer toutes les deux de la pension, pour nous élever ensemble. Ton oncle n’a pas consenti.

— En effet, mais j’ai trouvé quelqu’un qui te retirera, si tu veux.

— Tu dis !

— C’est embarrassant à raconter.

— Ne crains pas de parler, intervint Bernerette, je suis devenue la bonne amie de Rita et je ne demande qu’à devenir la tienne, si cela ne te déplaît pas. Je conseillais à Rita de nous sauver toutes les deux de la pension : tu vois, tu n’as