Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/80

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rien à craindre, je te fais la confidence.

Jamais Agathe n’avait rapporté à son amie les scènes de luxure auxquelles elle se livrait avec son oncle : parlant de Célestin, elle n’éprouvait pas les mêmes besoins de discrétion, elle comptait tout avouer pour la décider ! Elle modifia son idée devant cette amitié nouvelle et répondit :

— Vous sauver de la pension, vous commettriez une folie ! Que Rita accepte ce que j’ai à lui proposer, notre intérêt à toutes les trois y est.

— Propose, Agathe, tu ne doutes pas de mon affection, et du moment que tu assures que tu es intéressée à ce que j’accepte, je ne refuserai pas.

— Comment es-tu avec ces dames ?

— Toujours la même chose ! Elles me ficheront dehors au mois de janvier, comme un chien trouvé, si on ne les paye pas.

— Les gueuses !

— Bah, il paraît maintenant que l’argent est tout ! Bernerette l’a entendu dire à sa mère.

— L’argent et l’amour.