Page:Momas - Voluptés bizarres, 1893.djvu/26

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Et quand je puis trouver une bonne petite amie, bien coquine, bien grasse, je t’assure que je me rattrape entre ses bras des excès et des dégoûts de ma triste existence…

— Pauvre petite Suzanne, fit Hélène, en entourant le cou de cette dernière de ses deux beaux bras blancs… Oui, tu n’es pas heureuse… Hélas ! mon bonheur à moi a été de courte durée.

— Tu es mariée, ma chérie ?…

— Hélas… Et à quel homme !… Tu crois qu’il se préoccupe de moi ? Oh ! bien oui !… Il reste sans cesse plongé dans ses bouquins, ses nuits se passant à compulser des manuscrits hébreux ; il est idiot, enfin, ce mari, qu’un père féroce m’a forcé d’épouser… D’ailleurs, il a su se faire haïr, dès les premiers jours de notre union…

— Cela leur est si facile, à ces chers époux…