Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/137

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. _ HAMl·l,CA_R·ET HANNVIBÀL · I33 ‘. V. . · nentde cette Carthage qui leur etait chère,·l'e'xtradition ` honteusefde leur généralet de ses oflicieisimposee ·. `· comme condition de la paix, il les entraînait avec lui‘,_ · ardents à.·la guerre, emportés par l’élan`du civ_isme`;·" ` — i . · _ _ A Rome, la situation était ce qu’elle est souvent au Ein desch0srs_ , sein des aristocraties les plus solidement assises .et les plus " “°‘“"· prévoyantes. Certes, le gouvernement savaitce qu’il vou- lait, et il agissait. Malheureusement il n’agissait ni bien · · , I ' ni en temps utile. Depuis longtemps on aurait pu fermer les portes des Alpes, et en finir avec les Cisalpins 1 or on avait laissélesAlpes ouvertes, et les Cisalpinsétaient 4 I encore redoutables. On aurait pu avec Carthage vivre I b en paix, et en paix durable, à la` condition d’observer ` · I ' ·` _ . . lidèlement le traité de 513. Que sic l`on voulait la ruine · Ml- . · de Carthage, depuis longtemps les légions auraient pu et " ' . - _ dû la réduire.·Mais en fait, les traités avaient été violés .` par la confiscation de la Sardaigne, et durant les vingt .` années de répit dont elle avait joui, Carthage s’était ‘ I ‘ ~ . régénérée. Rien. de' plus facile que de vivre en i _. i _ bonnes _relations avec la Macédoine : mais sonfaniitié i avait été sacrifiée a une· chétive conquête.‘ll ne sÈétait p pas trouvé` dans Rome .un de ces grands hommes id’État S · V C . qui envisagentde l1aut la situation 'et dirigent les eve-, , _ A nements. Partout on avait fait trop `ou trop peu. Main- ' I tenant voici venir la guerre. L’ennemi a pu‘=libremen_t· gamma,. . V choisir son heure et le lieu du combat, et les Romains, ‘"‘“"È""""‘· ` tout en ayant pleinement etjustement la conscience de . leur supérioritémilitaire, niont au début de la cam-- ( . Tpagne ni plan, ni but, ·ni marche assurée. Ils avaient ' ·nii demi—million de soldats_sous la main. Leur cavalerie . A . 'seule était moins bonne, et toute proportion gardée., · ` _ moins nombreuse que-celle de l’ennemi.É,Elle n'allait I chezeux qu'au dixième du total. de l’elYectil`, tandis que V ( chez les Carthaginois elle s’élevait au huitie1ne.`Mais la i_ y — Ilotte.rolnaineconiptait deux cent vingtqninquérèmes, V