Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/193

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

hES·G[lFBRES ITHANNIBAL AISQ _ _ Carthaginois, sans avoir pu rétablir la situation en Cam- panie, marchent sur Arpi, afin d`arrêteI‘ les progres de _l’armée d'Apulie. Gracchus les suit avec son corps,.et· . les deux autres armées romaines se concentrent et se ' préparent à attaquer Capoue dès l'ouverture du prochain ` printemps. - _ Les victoires ‘d’Hannibal ne l’avaient point ébloui. Hannibalcontraint Plus que jamais, àses yeux, il était manifeste qu’elles à l" "‘"""?l"‘ · ne' le conduisaient point au but. Impossible désormais de recommencer ces 'marches rapides, ces mouvements ' ' en avant et en retour qui ressemblaient presque à — une guerre d'aventures, et auxquels il avait du princi- f palement ses succès. L’ennemi ne s’y laissait plus ` · prendre;- et d'ailleurs la nécessité de défendre les con- _ quêtes faites rendait presque impossible toute tentative ` I de conquête ultérieure. L'of’l`ensive étant interdite, la , défensive présentait aussi des difficultés chaque année croissantes. Arrivé a la secondemoitié de·sa tâche, à . _l’attaque‘du Latium, et à Vinvestissement de Rome, le grand capitaine voyait trop bien qu’clle dépassait la ' mesurer de ses forces, s’il était laissé à lui—même et à ses alliés d'Italie. Au Sénat de Carthage, à l'armée et aux ` dépôts de Carthagène, aux cours de Pella et de Syra- iv cuse appartenait d’achever l’œuvre. Si l'Afrique, l’Iïs- §°îJà“;_l*dè I pagne, la Sicile, la Macédoine poussaient contre l'en- des ,,,m,,,S_ 11emi commun toutes leurs forces combinées: si la I C basse Italie pouvait devenir le rendez-vous des armées et des flottes de l'ouest, du sud et dé l’est, alors, mais . seulement alors, il était en droit d’espérer une heureuse . ` fin pour cette entreprise si brillamment entamée par son expédition d'avant-garde. Quoi de plus naturel et de- plus facile que de lui `envoyer tout d’abord des renforts de Carthage? Carthage n'avait pas été atteinte, à · vrai dire, _par la_scconde guerre punique. Ilavait suffi ' ` d`une poignée de hardis pat1·iotes ne comptant que sur — _