Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/364

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-360 ILIVRE III, CHAPITRE IX- ' meaux qu'ils entraînent avec eux; et dès ce momentle désordre se met dans- la grosse cavalerie massée derrière, ‘ à` l'aile gauche de la seconde_division ne Asiatiques. i Aussitôt Eumène, avec les trois mille chevaux qui com? posent toute la cavalerie romaine, se jette sur les mer- cenaires à pied de la même division qui se. tiennent · entre_la phalange et la gauche des cataphractész les mer- _ · cenaires fléchissent, et avec eux lescavaliers tournent le` dos et s'enfuient pêle—môle. C’est alors que la phalange, A après les avoir tous laissés passer, se prépareà marcheii contre les légions: mais Eumène l’attaque de `tlanc avec sa cavalerie, et l’arrète, obligée_qu’elle est de faire face · ` _ sur deux fronts. La profondeur de son ordonnance lui fut ici utile. Si la.grosse cavalerie eut pu luiprêter aide, A _ le combatse serait rétalili ;. niais toute l’aile gauche était dispersée; mais Antiochus, avec sa droite qn’il‘condni- ` sait, après avoir repoussé les "quelques escadrons`postés _ devant lui, avait marché sur le camp romain, qui ne se défendit qu’à grande peine. Aux Romains eux—mêm`es· la cavalerie faisait défaut à l'heure décisive. Se gardant ` de pousser les légions sur la phalange, ils envoient contre elle aussi leurs archers et les frondeurs dont tous les coups portent dans ses rangs épais. Lesphalan- ` _ gites reculent en. bon ordre; mais .tout a coup les éléphants placés dans les intervalles prennent peur, et les rompent.‘C’était la fin du combat. Toute l’armée se -. 4 ' débande et fuit. Antiochus veutdéfendre le camp, mais _ sans succès; cet elfort ne sert qu’à accroître les pertes en morts et en prisonniers. En les évaluant à cinquante mille hommes, il se peut que la tradition n`exagère pas,. _ tant fut grande la confusion, tant fut grand `le désastre. p Quant aux Romains, qui n’avaient pas même euià - ' engager les légions, cette victoire, qui leur livrait le ‘ troisième continent du monde, leur coutait vingt—quatre cavaliers et trois cents fantassins., L'Àsie-Mineure se