Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/365

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s0umit,_ Éphèse, toute la première, d’ou l’amiral ,<l?Antiochus dut aussitôt senfuir, et `y compris ’Sardes, `la résidence royale. Le roi demanda·—la paix a tout prix :· eS:‘î0:îî:e_ les conditions furent celles exigées avant lé combat; ,4 elles comprenaient l’évacuation totale de l’Asie-Mineure. Jusqu’à la ratification des préliminaires, l’armée romaine resta dans le pays aux frais du vaincu; il ne lui en coûta pas moins de 3,000 talents (5,000,000 de _` V A · Thal., ou 18,750,000 fr,). Antiocbus se consola vite de la perte ’de la moitié de ses États, et au milieu des jouis- I sances `de sa via sensuelle on l’entendit même un jour se targuer de la reconnaissance due à ces Romains, «· qui l’avaient’ débarrasse`des` fatigues d’un trop grand empire lin Quoi’qu’il’en soit, au lendemain de la journée de Magnésie, le royaume des Séleucides demeura rayé de la liste des grandes puissances; chute honteuse et rapide s’il en fut jamais, et_ qui marque le règne du Grand Antiochus ! Pour lui, à peu de temps de là (567), il s’en mi av .i.·c. _ alla piller le temple de Bel, à Elymaïs, sur le golfe Persique ! Il comptait sur les trésors_sacrés pour remplir ses coffres vides. Le peuple furieux le tua.

Vaincre n’était point _assez. Rome avait encore à régler les affaires de l’Asie et de la Grèce.- Antiochus abattu, ses alliés et ses satrapes dans l’intérieur du pays, les Dynastes de Phrygie, de Cappadoce et de Paphlagonie hésitaient à se soumettre, se fiant à leur éloignement. Pour les Gaulois d’Asie-Mineure, qui sans être les alliés officiels d’Antiochus l’avaient laissé, suivant leur usage, acheter chez eux des mercenaires, ils croyaient de même n’avoir rien à craindre des Romains. Mais le général qui était venu remplacer Lucius Scipion en Asie au commencement de 565 (il se nommait Gnœzis issu J.-c. Manlius Vulso) trouva dans le fait de cette tolérance le prétexte dont il avait besoin. Il voulait à la fois se faire valoir auprès du gouvernement de la République.