Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/366

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362 I LIVRE 'III, CHAPITRE IX ‘ ` et, établir sur les Grecs d’Asie le protectorat puissant ' que Rome infligeait déjà aux Espagnes et à la Gaule. Sans donc autrement sesoucier des objections des plus _ · notables sénateurs, lesquels nevoyaient ni cause ni but suffisants à la guerre, il partit tout à coup d'Éphèse, _ saccageant sans raison ni mesure les villes et les prin- cipautés du Haut-Méandre et dela Pamphylie, et tourna _ au nord vers la région des Celtes. Leur tribu occiden- V tale, celle des Tolistoboïes, s’était cantonnée sur le mont Olympe; une autre peuplade plus centrale s’était réfu- giée, corps etbiens, sur les hauteurs de Magaba.`Là elles espéraient pouvoir tenir jusqu’à ce que l’hiver A, i obligeât l’étranger à battre en retraite. Vain espoir! Les frondeurs et les archers romains allèrentles atteindre · jusque dans leurs repaires : les armes de jet, inconnues aux barbares, produisaient en toute occasion l'irrésisti ble effet de ces armes à_ feu que` les Européens employèrent I plus-tard contre les sauvages duinouveau monde.- Les Romains furent bientôt maîtres de la montagne; et les Gaulois succombèrent dans une sanglante affaire, pa- 1 reille à tant d'autres batailles qui s’étaientjadis livrées sur les bords du Pô, ou qui devaient se livrer un jour sur les bords de la Seine. Etrange rencontre, sa`ns doute, .‘ moins étrange pourtant que l’immigration _n1ême des— · Celtes du Nord au milieu des populations grecques et phrygicnnes de’l’iIsie! Dans l’une et l’autre ·région galates, les morts, les prisonniers furent innombrables : icc qui resta des deux tribus s`enl'uit vers l’Hctlys, dans . la contréeydn troisième peuple frère, les Trocmes. Le consul ne ~les suivit pas : il n’osa franchir, une frontière ~ I délimitée déjà· dans les préliminaires convenus entre l Antiochus et Scipion *.- · _ .v x ‘ [Tout ce curieux episode de la guerre des Galates est raconte Icom; .— pendieusementpar Tite·Live (38, I2 et s.). ll a fait récemment l’objet d’une intéressante dissertation archéologique et scientifique de M. Félix