Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/73

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GUERRE ENTRE ROME ET CARTHAGE ‘69 I I R · thage, d’acheve1· l'liumiliation` de sa puissante rivale. · . ` A Carthage aussi l’épuisement se faisait sentir, qui peut i ‘ endouter? Néanmoins, de la façon dont y. allaient lcs ·choses, ses linances'n’étaient point encore à bout. Rieni n’empêch_ait qu’on reprît vigoureusement l’offensive 2 la ‘ _ guerre, après tout, ne coûtait que de lîargent. Mais ceux I qui gouvernaient la cité phénicienne nlavaient point · ' l’energie guerrière; retombant dans la lâcheté et la fai- , - blesse, dès qu'ils n’étaient plus poussés par lfaiguillon ` d`un gain sûr·ou de la nécessité la plus extrême. Trop _ R heureux de n’avoir plus la flotte de Rome sur les bras, ilslaissèrent aussi la leur se dissoudre; ils firent comme ' les Romains; et la petite guerre sur terre et sur mer commença de part et d’autre dans l'île et autour de ` ' · l’île. Ainsi se passèrent six années d’une lutte sans événe- rame gum ments (506-511), années sans gloire aussi et les plus m_7_f;23$;'lll“qA_C· oliscures du siècle, pour les Romains comme pour·les . ·Carthaginois`. Enfin un homme se lera, qui pensait et · · _ i ·voulait agir autrement que ses nationaux d’Afrique. Un H,,,,,",,,, Bn,.w_ jeune général de talent. Hamilcmj, dit Barak ou .Barcas M; _ (c’est-à·dire l’E'clai¢·), vint en 407 prendre le comman- dement de Sicile. Comme toujours, _les Carthaginois , manquaient d’une infanterie solide et exercée; et leur C gouvernement, hien qu’il eût pu `sans doute en réunir ` . I nnc, ou qu’cn tous cas il aurait du`s’efforoer de le laire, ' ` assistaitinactifa des désastres répétés, ou, de temps fr ~ . autre,>envoyait ses généraux ii la croix. Hamilcar nc ` — , demanda d’aidequ’à lui-même; il sayait ses soldats par ' cœur. Carthage leur etait tout aussi indifférente que · · i Romel Demander aux magistrats .dc‘sa république des I conscrits phéniciens on libyens, c’eût été peine perdue. Mais avec les_troupes qui lui restaient, il ne~lui étaitpas A _ · ` défendudeysauver sa patrie, pourvu qu’il n’en coûtat · rien a celle-ci; Il se connaissait lui-même; et il connais- -