Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/75

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GUERRE ENTRE ROME ET CARTHAGE 71 de Rome ne pouvait lutter désormais cont1·e Hainilcar, A _ dont les soldats se mesuraient maintenant sansQcrainte · L avec les légionnaires. Pendant ce temps, les corsaires redouhlaient d'audace le long des côtes de l’ltalie : deja _ - _ il avait fallu envoyer un préteur à l’encontred’une bande v ‘ ennemie descendue à terre. Si on avait laissé aller ainsi les choses, au bout de peu d’années, Hamilcar, venant _ ` - de Sicileet porté sur sa flotte, était homme a tenter T _ l’entreprise fameuse que son fils un jour exécutera par ' · la 1·oute de terre. a .` _ A ‘ Et pourtant le Sénat i·este dans l’iitaction : le parti des i«·Ã·;·»··sim«.«i«m · . gens de petit courage y est toujours le plus l`ort. Enfin, "`:1:"?I;`ll" _ A là aussi il se trouva des hommes prévoyants et magna- ' nimes qui se résolurent ài sauver l’État sans l’assistance j de l'État, et de mettre fin ài cette ruinouse guerre. Quel- · · ques courses heureuses en m`e1· avaient relevé le moral , _ du peuple : l’énergie et l`espoir se réveillaient 1 une · escadre rapidement formée avait brulé lslippone su1· la' ' cote d’Al`rique, et remporté une victoire en vue de Pa- — norme. Des souscriptions volontaires -sont recueillies, _ comme autrefois l’on avait fait à Athènes, mais dans de ` moind1·es proportions: une vraie flotte de guerre est ' lancée aux frais des pati·iotes riches de Rome; elle a . È pour .noyau les anciens navires corsaires et les équipages rompus ala mer qui les montent. Les soins les plus ini- V nutieux ont présidé à sa construction; jamais même on A n’a autant fait pour la marine de l’État. Les annales de V V il’histoire n’of]`rent pas d’exemple (,l’Ull,PZ1l'€ll enthou- siasmel Oui, l’on`vit alors quelques citoyens coalisés · ~ ‘ donner à leur patrie,·épuisée par vingt-trois années I derude guerre, une flotte magnifique de deux cents _ _ voiles, avec ses soixante mille matelots. L'l1onneur.de · . la c0nduh·e len Sicile était réservé au consul Galets , Lutatms Catulus. Il n’y trouva plus d’adversaires. Les . deux ou trois navires carthaginois qu’Hamilcar avait à-