Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/81

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i LiUERitl£ l£N'l`Hl·) HOME l:I'l‘ t.}}\lt'l`HAL}E 7î 4 leur début, ont it les assiéger. Ici ce n'était plus assez des milices citoyenneset des contingents latins ou ita- , _ liens 1 il faut désormais une flotte': il faut, chose plus dilïicile, savoir s’en servir. il faut reconnaître les vrais ' points de l’att:1que et de la`déf`ense, réunir et diriger les masses, préparer et combiner les expéditions qui vont au loin et dont la durée se prolonge._Que si l'on ne sait , pas tout cela, l’eniiemi, si inférieur qu'il*soit dans la tactique, triompliera assurément de son adversaire plus fort. Quoi d’étonnant` si les i·enes·ontvacillé dans les mains du Sénat et des magisti·ats civils appelés au géné- il ralat, quand meme? — Évidemment, au début de la _ guerre nul ne savait ou l’on allait :`ce ne fut quiau I · `4 cours de lalutte que les délectuosités du systeme inili— - l ‘ taire se révélèrent les _unes après les autres, et l`absence duneilotte, et le défaut d’une direction ferme et _sui-I vie dans `les opérations, et l`incapacité des,géné1·aux, ` et l`inaptitude complète des amiraux. A force _d’énergie et de bonlieuron pourvut au plus pressé.-Ainsi en fut-il pour laflotte, notamment. Quelque puissante et gran- diose qu’ait été sa création, elle·n'en`était pasimoins _un pis-aller, et elle demeura toujours un pis-aller pour . les Romains. Elle porta le nom de « Flotte Romaine » sans avoir rien de national. Rome la traita toujours en ma- ràtre; et le service du bord fut tenu en médiocre estime · ~l aupres du service 'mieux honore dans les rangs des le- _ gions. Les ofîiciers de marine étaient, pour la plupart, l des Grecs d'Italie; les équipages ne se coniposaient que _ i de sujets, d`esclaves ou de gens sans aveu. Le paysan — italien n’aimait pas la mer et? ne l’aima jamais. Caton i comptait parmi les trois repentirs de sa vie,·de s’être un ' jour embarqué, alors qu'il aurait pu prendre 'la voie de ‘ ' terre. Et qu’on ne s'en étonne pas. Les navires marchant îi `la rame principalement, il n’y, avait i·ien de noble . dans.un tcl service. Peut·etre aui·ait-on du organiseiydes