Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/80

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76 LIVRE ill, CHAPITRE Il ' i i tèrent il la dernière et décisive bataille n’étaient point nés encore, pour la plupart, quand avait commencé la lutte. Disons-le de suite, malgré les événements gran- . dioses, héroïques qui s’y4 rencontrent, il `n’en est point que les Romains, militairement etpolitiquement par- . · lant, aient dirigée aussi mal et aussi peu sûrement. · Et il n’en pouvait arriver autrement. Cette guerre se 4 placedans un temps de crise: l’ancienne politique pu- A rement italienne ne peut plus suffire, la politique du ' grand empire futur n’est peintencore trouvée. Pour les I * besoins de la première, le Sénat romain, le système ini- ‘ " litaire de Rome étaient excellemment combinés. Les guerres alo1·s étaient de simples guerres continentales. A Assise au centre de la péninsule, la métropole servait ile base dernière et deipivot toutes les opérations qui i s'appuyaient d'ailleurs sur le réseau des forteresses in-· , terieures. On faisait de la tactique sur place plutôt que . de la grande stratégie : avant tout, o11 se battait, sans trop combiner les marches et les mouvements qui n’a-' 'vaient·qu'une importance secondaire : la guerre des 4 siéges était dans l’enl`ance : a peine si une fois ou deux, déjà, et encore en passant, on avait prisqla mer et fait la _ A guerre navale. Qu'on n’oublie pas que jusque-là tout ’ s’était décidé dans la mêlée à l’arme blanche, qu’une i assemblée de sénateurs avait pu diriger suffisamment les opérations, et que le magistrat dela cité avait qualité ` suffisante pour être le général de l’armée. Mais voici que `teut est changé soudain.·Le champ de liatailleséteiid à J perte de vue, il est transporté jusque dans un autre · ` continent et par delà les mers: tout ilot qui déferle sur -— la plage est un chemin que l’en‘nemi·peut prendre; et,· i , de tous lesdhavres de la côte, on peut·'·un jour appren- ` · rlre qn’il marche sur Rome. Toutes ces places maritimes, A i qui avaient tant de fois repoussé l’assa_ut des meilleurs - . . tacticiens de· la Grece, voilà- que les ·Roma'ins, pour ·