Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/106

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· lt)2 LIVRE Ill, CHAPITRE XI tution civique avait à soutenir" le choc du cosmopoli- tisme nouveau, ils ne su1·ent combattre qu’en P/zilistins · , mal armés et maladroits‘.· ' j (La <\è¤1=¤s¤s Mais de même qu'à côté du corps civique, la plèbe s'élevait et croissait en force : de même à côté du parti — de I’honnete et utile opposition surgissaient les démago- ’_ I gues flatteurs de la plèbe. Déjàiilaton sait par cœur i , » ces hommes maladesde la peste de la parole, comme . ». dautres se jettent dansl’excès du boire et du do1·mi1·: - . '» ces hommes qui achètent des auditeurs, quand ils , - » nlen trouvent pas de bénévolcsget quon entend sans , » les écouter, à peu près comme le crieur public, bien » loin qu’on doive s’y fier, quand l’on aurait besoin _ i . » d’aide! >— Avec sa rude verve, le vieux frondeur nous · ' dépeint ces_ « petits maitres formés sur le modèle des ba-A . » vards de "l’Agora. grecque, jetant à tout propos leurs » » bons mots etleurs gausseries, chantant, dansant, prèts I » à tout. A quoi sont—ils bons, » ajoute-t-il, « sinon à ~ » parader dans quelque mascarade, et à débiter au pu- ' ' » blic leurs tirades saugrenues: ils parlent ou se taisent, ` » au choix, pour un morceau de pain l » Et de fait, de » I tels démagogues etaient les pires ennemis de la _1’éfOl`m€.— Quand celle-ci voulait, par-dessus tout et en toutes cho- ` ses,_l?amélioration morale du peuple, la démagogie ne [ visait qu’à brider le pouvoir, et qu’à donner au peuple ` ‘gup,,.·,,,,,0,,' ` la compétence et les attributions universelles. C'est ainsi "°}“ ‘I*°'“‘""’· que pour son coup d’essai elle emporta l’abolition pra- , ` tique de la dictature. C’était là une innovation énorme. gag ,,.·_ M; ` La crise de 537 (III, p. 167), la lutte entre Qumtus Fa- ` L bins et les meneurs du parti populaire, ses antagonistes, _ ·avait été le coup de mort pour une institution de tout _ ‘ [Nous traduisons par le mot Philistin, synonyme en Allemagne du . mot trivial, chez nous, `de bourgeois, épicier, l’expressi0n spiessbiir- _~ Ai gei·lioh'(ge1is portant la pique dans la garde bourgeoise) dont se Vscrl

 M. Mommsen.] ' · ‘