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Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/119

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fruit n’étaient point oubliés : figuiers, poiriers, pommiers, etc. De même, on utilisait soit pour le bois d’abattage, soit pour la litière et le fourrage, les ormes, les peupliers, et les_autres arbres et arbrisseaux feuillus. Par contre, la nourriture végétale faisant le fond des repas, et les Italiens ne mettant que rarement de la viande sur leur table,, viande de porc ou d’agneau presque toujours, l’élève des bestiaux ne joue qu’un rôle subordonné dans leur économie rurale : non qu’ils méconnussent tout à fait les rapports si utiles entre la production en bétail et celle des champs : ils n’ignoraient point, assurément, les avantages d’une bonne fumure ; mais avec_tout cela ils n’ont, ni eux ni l’antiquité en général, su réaliser, comme les modernes, l’association féconde des travaux de la terre et de l’élève du bétail. — En gros animaux, ils n’avaient que le strict nécessaire pour le labour. Ils ne les mettaient point au vert dans les pacages leur appartenant : durant tout l’été, et aussi durant presque tout l’hiver, ils les tenaient à l’étable. Après la récolte, ils envoyaient aux champs leurs troupeaux de bêtes ovines, sur le pied de 100 têtes par 240 jugères [hect. 60,457], au dire de Caton. Souvent aussi le propriétaire les louait pour la saison d’hiver à quelque grand possesseur de troupeaux. Ailleurs, il les livrait à un colon partiaire contre redevance d’une partie du croît, et d’une certaine quantité de fromage et de lait, Il y avait aussi sur le domaine, des porcs (Caton compte dix toits à porcs par grande propriété), des poules, des pigeons, se nourrissant seuls ou engraissés en cas de besoin; puis, dans l’occasion,

la vigne, en fait de produits accessoires, ne rend rien que les marcottes que l’on peut vendre. En revanche, on sème au milieu des plantations d’arbres (arbustum) comme en plein champ (Colum. 2, 9, 6)..- Mais quand la vigne est cultivée en festons suspendus aux grands arbres, on garnit aussi le dessous en céréales.