Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/171

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i _ LES CROYANCES-ET IÃES MOEUBS ' 167 ` l _ doyaient et entremêlaient leurs produits mal assortis., . _ Nul peuple en Italie ne savait se défendre contre la ruine I des vieilles croyances disparues sous les superstitions _ ' nouvelles. Chez les Étrusques, l’examen .des entrailles `· · * · des victimes, lascience des éclairset dela foudre; chez _ , · ' les Sabelliens, et surtout chez les Marses,·l'art_de lire ` — dans le vol des oiseaux et de'conjurer· les serpents, ` I avaient atteint leur apogée. Chez les Latins" aussi, et à »' , ` _ Rome même, quoique dans un`e moindre proportion', des _ . . phénomènes pareils s’observent`. Parlerons·nous des _ sorts de Prœneste (sortes Prœnestinœ) lou de la mémo- " rable découverte faite en 573, à Rome, du tombeau m .w.i.·c. ) du 1·oi N ztma, avec ses écrits posthumes, prescrivant tout_ · . un culte nouveau et étrange ? A leur grand regret, les · .— fanatiques n’en surent pas davantage. Certains ma- , ` nuscrits ayant paru tout neufs [recenttssimd specie, dit · _ ` · ‘ Tite-Live], le Sénat mit de suite la_ main sur le trésor, ' · · ~` _ et fit jeter au feu les volumes 2. ·Les faussaires indi- j gènes eussent pu; on le voit, défrayer amplement les- , besoins de la sottise humaine . mais ce n’était point assez j ` _ _ I _ pour elle. L’hellénisme déjà dénationalisé lui-même, et Atout imprégné du mysticisme oriental, importa en Italie, _ en même temps quelincrédulité, des superstitions de la pire forme et dela plu_s dange1·euse espèce; etpar Ã

 cela même qu?elles venaient de loin, toutesces jongle- I _. _

ries exerçaient un irrésistible attrait. Les îastrologues r de Chaldée et les faiseurs d’horoscopes parcouraient ‘ déjà l’ltalie- au‘v1° siècle. Mais l'apparition la plus cuiteue cyseie. importante. celle qui fait époque même dans l’histoi1·e . ‘[0n les jetait dans un vase à· col etroit et plein d’eau, d’où on les · - retiraitnn à un et au hasard (V. Dial 0f. antiq. de Smith, 110. Sartes, _ Sitella.).] C ' _ »

  • [V. Tite-Live, 49, 29.-Plin., 13. 13, 27. - Plutarch., Num, 22. ( ·

—Sur les livres apocryphes de Numa, ce Moïse de_R0me,_c0mme Teri ` tullien l’appelle, v. Preller, Mytlwl., p. 719 et suiv. — Malheureuse- ` ment Vquvrage de Preller, excellent et complet, n‘est pas traduit.]