Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/175

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` i LES CROYANCES ET LES MOEURS 171 · I voir en face des superstitions nouvelles, peut-être même _ ' de sa connivence avec elles. N’y a-t-il'pas eu négligence , · ou même complicité coupable chez les magistrats, à · ‘ attendre une dénonciation due au hasard, pour n’agir qu’à la dernière heure contre l’immonde confrérie des 1 Bacchanalcs? '— ‘ ‘ ' · Quant auxcitoyens de mœurs honorables, nous avons Lesaumœg au vif le portrait de leur vie· privée dans l’image qui _ gam — nous a été laissée du vieux Caton. Homme d’état, avo· ._ « cat, écrivain, spéculateur tout à la fois, e’est`dans la . famille cependant que sa principale activité se ren- ferme et se concentre; mieux vaut, selon lui, étre bon _ mari qu'illustre _sénateurl La discipline domestique · était sévère. Les serviteurs ne sortaient pas sans l’ordre \ _ . du maître : ils n’au1·aient osé, avec un étranger, s'en- _ _ _ ` treteni1· des affaires de la maison. Les châtiments les plus graves n’étaient point arbitraires : le maître les- prononcait et les faisait exécuter après une sorte de pro- , ` · cédure domestique. Mais leur rigueur était grande : ce ' qui le prouve, c’est qu’un des esclaves de Caton appre- ' » 'nant que le maître avait eu vent d’un marché fait sans, I son ordre, sependit. Pour ce qui était des fautes légères, 'L des bévues commises dans le service de table, par exem· ` ple, le vieux consulaire, après le repas, administrait de sa main la correction au coupable,_,ét faisait tomber_sur i son dos le nombre voulu de coups d’étrivières. Non _ moins sévère au regard de sa femme et de ses enfants, _ il l’était d’ailleurs d’une autre sorte, et`eùt tenu a i crime de les frapper, comme il faisait pour ses esclaves. Dans le choix d`une femme, il méprisait la course à l’argen_t, voulant seulement quÉelle fût de bonne nais- · . sance. Dans sa vieillesse, il se remaria avec la fille d’un · client pauvre. Quant a la continence envers`le sexe [ Y masculin,_il se comportait comme il est d'usz1ge dans ” _ » tous les pays à.esclavesL·Une épouse était à ses yeuix un