Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/176

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_ 112 LIVRE lil, CHANTRE XIII _ .

` mal necessaire : à chaque ligne, dans ses écrits, on le ' . `rencontre grondant le beau sexe, ce sexe bavard, raH`o- ` lant de la parure désordonnéer « Toutes les femmes ' sont fâcheuses et orgueilleuses, » à son sens ; et « si les hommes pouvaient se`débarrasser d’el|es,· leur vie n’en · serait que plus honnéte!.» En revanche, il avait à cœu1· l’éducation de ses enfants légitimes, et sien faisait gloire. La femme, à son di1·e, n’était bonne que pour les lip inettre au monde. A elle de les nouri·ir zsi parfois elle les portait au sein dfune esclave, d’autres lois elle met- tait au sien les enfants de celle-ci. Occasion trop rare et ‘ ‘ touchante ou l'l1umanité ·tempéi·ant les rigueurs de l’institution servile, l’épouse, un instant mère nourri- . cière de ces malheureux, les faisait les frères et · sœursde lait de sa 'noble pi·imogénitu1·e!_ Pour le vieux soldat, il assistait volontiers à la toilette de ses ·enfants, et se plaisait à les voir laver~et emniail· _ lotter. Il veillait avec soin sur leur jeune innocence. Comme s’il eût été, dit—il, « en face des vierges ves- tales, » jamais il ne se serait permis devant eux un mot scabreux; jamais en leur presence il n’eût embrassé I . leurmère, « à moins pourtant qu'un orage ne Veut effrayée. » Bref,.l`éducation de son fils est la plus belle _ partie de_ ses travaux multiples et marqués toujours au A coin.de l’honoi·abilite. 'Fidèleà sa maxime, que chez 4- jl’adolescent, mieux vaut dos basané que peau trop blanche, il le conduisait lui·méine aux exercices gym- _ nastiques, lui enseignant la lutte, l`équitation, la nata- ‘ tion, l’escrime; et l'endu1·cissant au froid età la cha- _ leur. A~côté de cela, il avait su comprendre que le temps , n'était plus ou il avaitisuhi au citoyen 1·omain d’étre bon laboureur et·'bon soldat. Il avait compris aussi quelle impression fâcheuse ressentirait son fils, s’il de- vaitgun jour reconnaître un simple esclave dans le pé- dagogue ayant aujourd’hui· le droit de réprimaudeet