Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/316

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· l III? " IIIVRE IV, CHAPITRE I `. _ jour de nouveaux empires, s'appuyantsur les régions du continentcentral en dehors de la_vaste sphère de son - hégémonie, lui créant de sérieux périls et tôt·ou tard · appelés à entrer en rivalité avec elle? Sans doute, le monde politique partout divisé, les nations voisines de sa frontière incapables d’un sérieux progrès politique, _ lui donnaient des gages de sécurité ;_ mais lesyeux qui `— · regardent n’en constatent pas moins la gravité des_cir- É _ constances à l’henre présente, _ surtout dans l'Orient . ou la phalange de Séleucus ayant disparu, les- légions — d'Auguste ne stationnaient point encore sur l'Enphrate. _ Il était temps et grand temps de mettre fin aux demi- ' mesures. Lâ seule solution possible consistait à changer 4 · , · les États-clients de Rome en de simples gouvernements; et la chose eût dù's’accomplir d’autant plusvite, que ` les'institutions provinciales romaines ne faisaient qu`o- A pérer la concentration de la puissance militaire dans la · V main du fonctionnaire de Rome; qu'en général elles 'laissaient, ou qu'elles auraient dû laisser les cités mai- _ ` tresses de l’administrati0n et de la justice, et qu’enfin I tout ce qui y avait vie encore indépendante s'y pouvait maintenir sous la forme des libertés municipales. lm- » C possible de méconnaître la nécessité de la réforme poli— ` tique; mais le Sénat la re_tarderait~il encore, ou l’amoin· ‘ drirait-il‘?‘Aurait·il l’énergie et la force? Et voyant · clairement les inévitables besoins, oserait—il trancher la question dans le vif? · ` C¤¤·tl·¤:4«: Portons maintenant nos regards vers l’Afrique. Là, ~ M '°N°mmi° l’ordre de choses établi par les Romains; en Libye, avait pour loi l’équilibre entre Carthage et le froyaume numide de Massinissa. Pendant que ce royaume, sous la main cutreprenante et habile tout ensemble du sou- ' verain, `s'est` étendu, fortifié et civilisé (Ill, p. 27l), Car- thage, elle aussi, parle seul ellet de laipaix, est·rede· l venue, du moins quant à la richesse _et à la population,