Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/397

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ment Niebuhr, n’étonnerait personne chez les Grecs : chez les Romains, il est une étrange anomalie ! »

Je n’ai fait que mentionner en passant les actes les plus connus dc`Cœcus'; je ne·m’étendrai` pas sur eux : écoutons-seulement le jugement de Diodore’¤ ': « Appius Claudius, ayant, » dit-il, « dans son collègue _Lucius Plautius, 'un subordonné docile, bouleversa bon nombre dantiques coutumesf Aliant - · —» au-devant des desirs populaires, il ne fit nul cas du Senat.» Et Suetone en— dit autant, quand il attribue a un Claudius (Drusus) l’intention de s’emparer de l’Italie par ses clienteles, quand il parle d’une statue, portant le diadème, érigée au Forum'd€Appius 2. . · ` `

Nous croyons avoir restitué cettogrande figure de Caecus dans la sincérité, la lorco et l’harmonie de son caractère. Disons d'ailleurs que nous n'avons entendu parler ici'que du ` ' censeur. Plus tard, dans ses deux c0nsulats,'ou ne retrouve · plus en lui le revolutionnaire·d’autrefois. Il l'aut bien qu`il ait un jour enrayé sur la pente où il s'otait lancé d`abord, sans quoi il_ aurait fini ou comme les Gracques ou comme César.

Disons un mot encore à l’occasion de ces fausses couleurs. · jetées sur les Claudiens `par Tite-Live ct les écrivains qui l‘out suivi. Je n’objecte rien contre l’histoire des boucliers, ava; images des aïeux et liste.des honneurs curules, appendus dans le temple de Bellone 3. L’orgueil nobiliaire se concilie très- bien avec le role de Pericles; et César,’en pleine carrière démagogique, s’est vante de descendre de Vénus. Mais pourquoi, s’attaquant sans. cesse aux Claudius, « a ces haisseurs ,_ _ prédestinés de la plèbe, » pourquoi passer sous silence les

I, ‘ 20, 36. Il faut lire le paragraphe de l’auteur grec, qui passe en revue toute la vie de Cœcus.

  • .·Tiber., 2. [l1,y a la une erreur ou un nom mal ecrit. Jamais un

_ Dmlsus n’a appartenu aux Claudicns, et tous les critiques le remarquent. M. Mommsen propose la restitution du texte suivante: Cœous rursus (au lieu de Drusus) slaltta sibi..., etc. — Il est certain, en Jetfet, que le·F0rum;Appil (auj. Foro Apple, entre Treponll et Terracine,. -non loin de Sczza)·eut aussi pour fondateur le constructeur de la voie, Appienne. Lui seul pouvait songer a creer un marche sur ce point de la route qui a eternisé son nom. Lui seul a dû nourrir les pensées ambitieuses dont par le Suétone. Et Valère Maxime lui applique aussi _ le plurimas clienlelas (8, 13, 15) de Suétone.] · · _ Ji Plin., Hist. mtl., 35, 3, 12. —C0o·p. inso. lat., I, p. 287 (Eloge d/Ap. Claudius Czecus). ' -3 ` · ‘ _ r· ` ` /