Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/454

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

xxvin. TOME PREMIER — LIVRE PREMIER · ` L_e'Latin, autant que nous en savons, I1 a que l's simplô, mais il a le double k (le kappa k et le koppa q); l'1· y · · reçoit la forme nouvelle R. L’écriture étrusque primi~ _ tive n’estpas disposée enligne: elle décrit des con· — tours et serpente; une autre, plus`nouvelle en date, va ` de droite à gauche en lignes parallèles détachées et ine- · gales. L’écriture latine, au contraire, si loin que l’on remonte dans l’étude des monuments, suit une disposi- tion pareille, mais en lignes égales et allant, arbitraire- · ment d*abord, de droite à gauche, ou de gauche à · droite, puis bientôt degauclie à droite chez les Bo-} _ mains; chez les Falisques, au contraire, elle va dans le sens inverse. [Talphabet modèle importé en Etrurie, malgré les traces de rajeunissement qui s’y révèlent, _ remonte à une époque fort reculée, bien que nous ne t' la puissions fixer positivement. Comme il pratique concurreminent les deux si/[tantes, (le~sigma et le san), · il en faut conclure que les Grecs les pratiquaient encore ~ et les avaient dans leur alphabetà l’etat de lettres vi- 1 vanles, lorsqu’ils les ont données; vor, les plus an- 'ciens documents écrits de la. langue hellénique ne les possèdent déjà plus, quand ils nous parviennent. L’al- _ phabet latin semble marqué à un cachet plus moderne ne peut guère, à raison de la position qu’il occupe, avoir une autre valeur que celle de l’f, la derniere lettre de l’alphabet étrusque, et dont l’omission eût été chose impossible dans le Syllabairc en question, · lequel a pour objet, précisement, de faire ressortir les ditïcrences dc l’alpliabet étrusque davec son original. Toutefois, cette absence du koppa dans l`alphabet grec importe en Etrurie paraîtra singulière à qui ' sait, surtout, que ladite lettre s’est longtemps maintenue chez les Chal- Y ‘ cidico-Doriens. Il ne faut peut-être voir dans cette singularité qu’un idiotismc particulier it la ville grecque dont l’écriture a passé chez les · i , Etrusques. De tout temps, c’est chose de hasard et tout arbitraire que le maintien ou labandon dans- l’écriture •l’un peuple de tel ou tcl_ signe devenantsuperilu et faisant double emploi. Ainsi, on voit l’al- ' phabet attique rejeter la 18* lettre plienicienne (le i, s), et en meme temps retenir telle autre lettre désormais sans emploi dans l’alpha.bct phonétique. _ · · · _