· 54 i LlVRE·lll, Cl*lÀPI_TB|ü4Xl ‘ quable! en même temps qu’il glorilie la censure,_.·le4· i gouvernement se méfie d’elle. Devenu son plus puissant `, 4 instrument, elle est aussi celui qui engendre le plus` de ' ` I dangers. ll fallut bien laisser au censeur son pouvoir —absolu, arbitraire, sur _les listes du Sénat et des che- ' 4 · valiers: le droit d'excl'ure ne se pouvait séparer de 4 I _ celui d’élire ; et d'ailleurs,·il convenait que le censeur » ` eut lepremier de ces droits dans la main, non point I] ` ` .tant pour fermer le Sénat aux notabilités de,l'oppo- 4 sition (on était p1·udent 'encore, et l’on évitait le bruit ài tout prix), que pour conserver à la noblesse aussi 'l’auréole des vertus antiques,'s_a seule défense cont1·e les ·¤ A attaques sous lesquelles, autrement, elle eût bien vite _ l I I succombé. Le droit d’expuIsion fut maintenu: mais tout . 4 . 811 conservant a·l'épée l’éclat de sa lame, on avait pris ' soi11 d’en éinousser le tranchant. Le pouvoir du censeur 4 , avait ses limites dans la fonction, d’abord..Les listes des _ membres des corporations nobles ne pouvaient plus, 4 commejadis, être à toute l1eure modifiées : ce n’était _ que tous les cinq ans que s’en’faisait la révision. L’in- , tercession de l'aut1·e censeur, le droit de cassation ini- . parti au successeur en charge constituaient aussi des ‘ restrictions qu'il importe de noter. Mais une règle plus · efficace encore, etobéie dans lapratique à légal d’une ` · _ A loi, faisait au magistrat des mœzlrs un devoir de ne ja- mais rayer des listes un sén ateu1·ou ,un chevalier quelcon-‘ . _ qu_e, sans motiver par éc1·it sa décision, sans procéder , _ par conséquent à une véritable inst1·uction judiciaire i ` préalablel .·.~. T,·Q,“Sg0,,,,m,,, . Les positions occupées par la noblesse dans le Sénat, · “"‘Sl"°"“_‘l‘l‘¥° 4 dans la ehevalerie et dans la censure lui assu1·e1·ent donc rle la constitution, l 4 I l ‘ [C’cst laxnetc ou notntio ou unintaduerslo ceitwrla portee sur les re- gistres du eens : (lalntlu: ceo1sui·iw). — Mais dans Pexcluston par pre- ‘ _ térilion, qui équivalait et la rattiatlon, ou ejccllo, la sentence etaitaelle I ` motivée, sur le livre du censeur? Il semble bien que non,.]
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