Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/79

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i I GOUVEllNEMEN'l` ET GOUVEIiNl·IS · 7iî tement gravti et digne en imposaient aux sujets de Rome, ii ces Gr·ecs légers et relâchés tous les premiers`. ·D’aiil- ` leurs; ils taisaient aux gouvernés une condition tolérable. Ceux-ci ri’avaient poirit· perdu encore le souvenir des ~ lieuteirants de Carthage et de Syracuse. Et puis le temps était proche ou « la verge se changeant en serpent, ‘ » i . leu1·s souvenirs allaient se porter avec regret et recon- · L naissance sur leur condition d'z1ujourd’hui! Le V10 siècle i ne devait—il pas plus tard leur apparaitre comme l'âge d’or· de la domination romaine? —Quoiqu’il en soit, , _ c’étnit chose impossible que de rester longtemps répu¢ ' blicain et i·oi tout ensemble. A tranclrcr du souverain I dans sa province, le préteur se déinoralisa vite: il oublia sa condition de simple lromme noble de Rome. Le faste et l’orgueil étaient tellement dans son rôle, qu’on se i sent enclin à ne pas les lui reproclrer sévèrement. Déjà ' _ , pourtant, il était rare qu’il revint a Rome les mains nettes si d'aut:1nt plus rare, que la République persistait ' dans l’ancien système de la gratuité des emplois. On cite \comme un beau trait chez Paul-Emile, l_e· vaiirqueur de · . Pydna,. de n’avoir ni pr·is ni emporté d’argent. « Le vin i ll’ll0)’L7l»0ll')`, les (lons- v0l0ntalres» orîerts aux préteurs, ` toutes ces pratiques mauvaisessont aussi vieilles que ` _ l’institution des gouvernements provinciaux. `Peut;être ' 'Carthage en avait-elle aussi légué la tradition; et Caton, durant sa préture en Sai·daigi1e(55G), ne p`utqu’cn i·égu— ins ar. .1 .c · lariser eten modérer le taux. Les lactionnaires en toui· de voyage olliciel pouvaient se faire héberger g;rat·ls, et , envoyer des réquisitions diverses : aussi déjà le droit I . avait servi de prétexte à l'zibus, aux_ exactions. Les pi·é- — teurs pouvaient deinanrler à leui·s provinces, soit pour · i les besoins de leui· maison et de leurs gens (in collant), soit en cas de guerre, pourla nourriture de leurs soldats, . i — ' [Éawcla, vn.] l · _ · .