Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/78

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· 74 . l1lVRE 111, u11A1~1'1‘11E xr , A » bientot elle céda.a d’aut1·es instincts, _et demanda des _ ' contributions à l'Illyrie, à la Macédoine, sans d’ailleurs prendre à sa charge ni le gouvernement local, ni la garde des frontières. Peu importe que dans cette voie · elle ait observé une équitable mesurc. Dès ce moment. ‘ · elle transformait sa domination en un droit utile et pro· A . litable. Qu'o11 ne cueille que la pomme, ou qu’on de- pouille tout l’arbre,in’est—ce pas même chose pour le péché originel É? _ ` Sim=··m»i~ ·' La peine marchait derrière la Faute. Le système M "'““""" adopté · pour; l’administration ·provinci:1le rendit néces- , saire la création des prdteurs provinciaux, création lu- neste aux provinces, pai· la force même des choses. et 4 en complet désaccord avec la/constitution de la liépu- ' ' ‘l>lique. Coinme celle-ci avait pris lai place de l'ancienne . souveraineté locale, son agent prit la place de l'ancien roi; et l’on vit le préteur de Sicile s’installe1· à Syra- I cuse dans le palais d'Hiéron. Selon le droit, il avait · L dans son administration à obéir toujours aux maxi- ` mes dela probité et de la sobriété républicaines. Ca- . · ton, gouvernant la Sai·daigne, se faisait voi_r dans les · i villes de sa province, inarchant it pied et suivi d'un , seul se1·viteur qui portait son manteau et sa coupe annr libations. Quand il 1·evint d’Espagne, sortant de préture, il rendit son cheval de combat, ne voulant pas en faire _ 4 paye1· le transport par l’État. Je reconnais que, sans ~ I . pousser d’aille¤z=·s les scrupules de conscience jusqu’à la inesquinerie parfois ridicule de Caton, laquelle nieut que bien peu d’imitateu1·s assurément, bon nombre tl’autres préteurs surent se maintenir sulïisammeut dans — lailigne de lïantique sainteté des moeurs. 'A leui· table _ Asilencieuse la décence'régnait : leur administration, ~ leu1· justice droite et honnête; leur sévérité motivée , contre les banquiers et lermiers de l’impôt, ces détesta— _ bles sangsues des provinces; par·dessus tout', leui: dépor-