Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/101

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- LA RESTAURATION. JUGURTHA , ‘97 4 frères. Pour plus de sûreté, ces arrangements étaient mis _ · ' sous la garantie dupeuple romain. .A peu de temps de là, le vieux roi'mourut (636). Le testament fut exécuté 118uv. J.·c. d’abord: mais bientot la discorde se mit entre le_c0usin cams · et les deux fils de Micipsa. Avec Hiempsal , surtout, plus SUÃÃSLÉOH bouillant que son aîné, celui-cilfaible comm_e son père, la "“““d°‘ querelle s’envenima.` Jugurtha n’etait pour eux qu’un · 'intrus,'adn1is a tort 21 l’héritage` paternel. Impossible de · ' · gouverner 21 trois. On essaya d’un partageïen nature : mais `- entre ces princes qui se haïssaient, impossible encore de se faire les parts, en provinces et en trésors ;· et quant à l’État protecteur à qui ileùt appartenu detrancher le 4 différend d’un mot, comme d’ordinaire il ne voulutpas . _ . s’en occuper. La rupture a lieu : Adherbal et Hiempsal, . A repoussant le testament de leur père comme entaché de captation, veulent contester à Jugurtha son legs; mais ` celui4ci se déclare roi de tout le royaume. Pendant qu’on négocie, un assassin gagé le débarrasse de Hiempsal; et la guerre civile éclate entre Adherbal et le prétendant : .· toute la Numidie prend parti dans la querelle. A la tete de · sestroupes moins nombreuses, mais mieux exercées, mieux commandées, Jugurtha est bientot vainqueur : il s’empare de tout le pays; il torture ou abat les hauts per- sonnages qui ont tenu- pour son rival. Celui>ci se réfugie dans la province·d’Afrique_, et de la va·porter ses plaintes I _ à Rome. Jugurtha l’avait prévu: déjà ses batteries dressées · déjouaient l’intervention· dont il se voyait menacé. Son ‘. séjour au camp devant Numance lui avait fait connaître ` Rome mieux encore qu’i1 n’avait appris la tactique mili- ` taire des Romains : introduit au milieu des cercles aristo- · · cratiques, il savait par cœur toutes les intrigues et toutes ` les coteries :·il avait étudié 21 fond la plaie de cette noblesse _ abàtardie. Seize ans meme avant la mort de Micipsa, dans ses déloyales convoitises de la succession de son bienfai- _ _ teur, il avait pratiqué de sourdes menées auprès de ses plus illustres amis; et l’austère Scipio11`l’avait du faire · v. ' 7