Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/132

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_' 128 ,LlVRE,IV, CHAPITBEN chute de Gaius Gracchus eut aussi son contre-coup dans i · ·la Transalpine;_ la conquete s'y limita; on cessa de fonder des villes nouvelles. Pourtant si l’on ne persévéra pas dans l'accomplissement de l’idée première, il n’en resta pas moins une création d’une certaine importance. La contrée ' soumise aux armes de Home, et l’éditication de Narbonne, a qui lc Sénat avait, mais en vain, préparé le sort _de la colonie de Carthage, demeurerent comme des pierres d'attente,` montrant aux futurs successeurs deGracchus et la voie à suivre, et le monument à achever. On _ne peut ` · douter que la caste marchande, qui ne pouvait faire con- currence .qu’à Narbonne au commerce gallo-britannique de Massalie, n’ait défendu le 11ouvel établissement contre I le mauvais vouloir des aristocrates. w _C¤5w¤ë¤S La tâche imposée à Bonne au nord-est de l’Italie était.la lnymmm même qu’uu nord-ouest. Mais de ce côté, sans la négliger tout à fait, elle ne l’accomplit qu’imparfaitement : elle y fit moins méme qu’ailleurs. Par la fondation d’Aquilée rss av. J.·c. ( 571 ),`elle s’était assuré la possession de la péninsule de ` l’Istrie (III, p. 260) z `l’Épire et l’ancien domaine des maitres de Scodra lui obéissaient en grande partie, et _ depuis plus longtemps (III, p. 97, 98). Mais sa domination ne s’étendait nulle partà l’intérieur; et elle n’était guere que_nominale_ le long de cette cete inhospitaliere, courant de l’Istrie à l'Épire, au milieu de ces chaines de montagnes et de ces cuvettes profondes, enchevetrées, sauvages, sans vallées, sans fleuves, sans plages maritimes, et protégées par le long archipel d’iles rocheuses, qui sur ce point , séparent la Grèce de l'1talie bien plus qu’elles ne les 4 rapprochent. Dans cette région, la ville de Dclmion servait Le¤D==¤m¤w¤· de centre à la confédération des Delmates ou Dalmates, ` aux mœurs rudes comme leurs monts: les peuples voisins avaient atteint déjà un haut degré. de civilisation, qu’on ignorait encore en Dalmatie l’usage de la monnaie, et que, la propriété privée n’étant point encoreen usage, on y faisait tous les huitans le partage des champs entre les l ' _I