Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/131

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( LES PEUPLES DU NORD - 127 nées, ils établissent eux-memes une voie militaire, qui prend de son fondateur Domitius Ahenobarbus, l’appel- lation de voie Domitienne. Comme d’usage, avec ·la construction des routes va de pair l’édiücation de nouvelles forteresses. A l’est, ils choisissent l’emplacement même ou Ét==l>1îS¤9m¤¤t¤ Gaius Sextius a battu les Gaulois. La beauté et la fertilité aarîïiîïsêian _ du lieu; ses sources froides et chaudes y invitaient les ‘*“ R‘“’""‘· émigrants. Bientot on vit s’elever la ville romaine des « Bains de Sextius » (Aquaz Sextiaz). A l’ouest, les colons ' s’étahlirent à Narbo, antique cité celtique, située sur les rives d’un cours d’eau navigable, l’Atax (Aude), à peu de ; distance de la mer, déjà nom_mée par Hécatée, impor- tante et rivalisant avec Massalie, des avant l’arrivée~des Romains, par la traite qui s’y faisait de l’étain britannique. Aix n'a pas le droit municipal, elle demeure simple station militairef. Narbonne au contraire, poste avancé, fondé de même pour tenir les Gaulois en bride, mais dédié particu- ` lierement à Mars [Narbo Martius], reçut le titre de colonie romaine [colonia civium Rom.] : elle fut la résidence habituelle du gouverneur de la nouvelle province transal- pine, de la province Narbonnaise,-pour lui donner le nom sous lequel elle est plus connue. . W 'Toutes ces extensionsde territoire avaient eu les Gracques L¤¤ à¤;>s=è¤ et leur parti pour promoteurs, dans le but évident d’ouvrir ame. romaines _un champ nouveau et inépuisable aux projets de colonisa- tion. On y eut trouvé les memes avantages qu’en Sicile et en Afrique, sans compter qu'il était plus aisé d’y arracher ,la terre ` aux indigènes, que d’enlever aux capitalistes italiens les champs fertiles de la Sicile et de la Libye. La , ` · 4 .ll n’y eut point de colonie à Aix, comme le veutà tort l’abrévia- teur de Tite—Live (ep._6i). mais seulement un castellum (Strabon, L, 180. — vell. Paterc, 1, 15. - Madwig, opusc., 1, 303). Pareille é|.ait'la condition d’Italica (lV, p. 288) et de beaucoup d’autres loca- lités. Vindonissa (Wmdisch), par exemple, qui, légalement, ne fut jamais autre chose qu’une bourgade celtique, grâce au camp fortitié J construit à côté, devint une ville fort importante. [V. le mot castel- lum, au Dict. de Rich.]