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Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/148

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\ .4 Ma LIVRE IV, CHAPITRE V ~ il est interdit d’embarquer aucun homme en état de porter . les armes. Que serait-il arrivé (c’est à n’oser le dire),.`si les Gimbres, immédiatement apres leur double victoire, I avaient franchi les portes des Alpes? Mais le torrent se détourna encore et alla inonder le territoire des Arvernes, · qui se défendirent à grand’peine : puis,°las bientot de‘cette . guerre de siéges`, les Gimbres,·tournant le dos à l’Italie, _ s’ent`oncèrent à l’ouest, du coté des Pyrénées. _ L*<>pp¤¤t¤¤¤¤ Certes, s’il avait été possible à l’organisme décrépit de mom' la cité romaine de se relever vivace au sortir d'une crise, . l’heure avait sonné sans doute où, passant par un de ces merveilleux retours de fortune, si nombreux dans son his- · toire, Rome se voyait assez en péril pour réveiller toutes ` les énergies, tout le patriotisme de ses habitants: en même temps la menace n’écIatait pas assez subite, pour qu’il ne restat plus d'espace au libre jeu des forces préservatrices. Loin de là, nous assistons encore aux tristes phénomènes qui déjà, quatre années avant et à la suite des insuccès de ~ la guerre d’Afrique, se sont manifestes. De fait, en Numidie. ` · comme en Gaule, le mal était de même nature. Là, peut- · etre, l'oligarchie prise en masse avaitcommis la faute, tandis qu’ici c’était aux individus et aux fonctionnaires · _ ‘ qu’il fallait s’en prendre : mais l’opinion publique, dans tous les cas, voyait juste, quand elle flétrissait la banque- route d’un pouvoir qui, creusant sous lui l’abime, sacri- · fiait la veille l’honneur de l’État, et compromettrait le lendemain son existence mème. Aujourdhui comme alors, nul ne se faisait illusion sur le siége de la maladie : mais nul non plus n’osait_ seulement tenter le véritable et · sérieux remède. Le 'vice gisait dans le système. Qui Vigno- ctmmt com rait? Et pourtant, cette fois encore , on se borne à s’atta-

 _quer à quelques hommes que l’on veut faire responsables.

" L’ouragan se déchaîna d’ailleurs sur les hautes tetes des aristocrates, avec d’autant·plus de furie que les malheurs

05_t09a·,,;_.¤_ de 649 dépassaient beaucoup ceux de 645 en étendue

et en gravité. Et de meme encore, le peuple se laisse