Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/157

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p . _LES PEUPLES DU NORD 153 U de la_Seine aux sources du Rhin, et franchissant les Alpcs E par le col du Brenner, ils étaient descendus dans la plaine italique par les vallées de l’Eisaclr et de l’Adige. Le consul Quintus Lumtius Catulus aurait du couvrir les défilés 1 A mais il connaissait mal le pays; il avait craint·d’etre`tourné, _ et n'osant pas s’enfoncer dans la montagne, il s’était posté ` sur la rive gauche de l'Adige, au-dessous du lieu où est ' Trente.: un pont jeté sur le fleuve assurait sa retraite par` . V la rive droite. A la vue des Gimbres, descendant en masses · épaisses du haut pays, la panique s’empare de son armée: ` . légionnaires et cavaliers pren¤ent·la fuite, ceux-ci courant_ tout droit jusque vers Rome; ceux-la gagnant les hauteurs voisines où ils se croient en sûreté. Gatulus, à l’aide d’une . ruse de guerre, a bien de la peine à ramener le gros de t ses hommes sur l_e fleuve. Et, avant que l’ennemi, déjà'_ maitre du cours supérieur, ait pu, en jetant dans le torrent . · des arbres et des poutres, renverser le pont et couper ainsi ` . les Romains de leur ligne de retraite, il passe sur l'autre . ` bord. Mais il avait du laisser unelégion sur larive gauche. Déjà le lâche tribun qui la commandait voulait capituler, _ . quand un centurion, Gnœùs Petreius, d’Atina, le tua , se· A fit jour au travers de l’en`nemi, et regagna l’armée. Celle-ci _ était sauvée 2 l’honneur militaire était sauf aussi : mais on payait cher l’inoccupation des passes, et la retraite préci- · _, pitée des légions. Gatulus dut reculerjusqu’à la rive droite , du Pô, laissant toute la plaine transpadane au pouvoir des ' A Gimbres : Rome ne communiquait plus que par mer avec ` Aquilée. I , , ' Ces événements se passaient durant l’eté de 652, au nm av. J.·c. moment même où la bataille d’Aix décidait de la fortune R des Teutons. Si les Cimbres avaient poussé leur pointe sur _ ` . Rome, ils l’eussent mise en grand danger. Mais tideles leurs habitudes de repos durant l’hiver, ils s’attardent et - se délectent d’abord dans ce riche pays, où ils trouvent _des_ quartiers clos et couverts, des bains chauds ,` des _ boissons et des mets nouveaux et savoureux. Les Romains `