Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/177

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MARIUS ET DRUSUS ` 173 U dans la rue, et imposant à coups de baton silence à ses adversaires! ` · I Tels étaient les deux capitaines du parti du peuple, I qui allaient faire cause commune avec le général rentré · ` victorieux dans Home. Alliance naturellequand il y avait pour tous même but et même intéret; et`nous avons vu I . déja Saturninus; tout au moins, se faire avec ardeur et succes le champion de_Marius dans ses candidatures antérieures. Il fut convenu que; pour l’an 654, Marius 100 ¤v·J·-C· briguerait le consulat pour la sixième fois,que Saturninus . demanderait le tribunat_ du peuple, et Glaucia la préture : en possession de ces magistratures, ils seraient en mesure d'agir et d’accomplir leurs projets de révolution. Le ‘ _` Sénat laissa passer l'élection de Glaucia, bien moins 4 importante; mais il combattitde toutes ses forces celle ` de.Marius et de Satu1·ninus, essayant tout au moins de porter. au consulat, à coté du premier, Quintus Metellus, b I son adversaire déclaré. Dans les deux camps, tout fut mis en œuvre, moyens permis etmoyens illicites : mais il ne fut pas donné à Varistocratie d'étouffer dans son germe la A conspiration dangereuse de ses ennemis, Marius en per- sonne s’abaissa jusqu’a mendier les votes, sans compter I qu’il les achetait au besoin. Déjà"la liste tribunieienne ' était presque complète : neuf candidats amis du gouver- nement avaient été proclamés: déja le dixième siége sem- _ blait assuré à Quüztus Nunnius, homme honorable, de même couleur, quand une bandefurieuse d'anciens soldats A de Marius`, Iditëon, se jette sur lui et le tue. Les conjurés ne l’emportaient, on le voit, que par la violence la plus - coupable. Marius est nommé consul, Glaucia préteur, et I Saturninus tribnn (pour 654). Quintus Metellus n'est pas 100. porté à l’antre siége consulaire. Un personnage insignifiant, Lucius Valeriusflaccus, l’occupera. AI cette heure, les ' trois associés pouvaient passer à l’exécution de leurs pro- jets, et reprendre enfin la grande entreprise interrompue depuis l’an 633. · I II I121. I