Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/235

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` INSUBBECTION ITALIOTE 231 souvent, l’insuccès lui—meme était devenu une pomme de '· discorde au milieu des cités mal rattachées entre elles par le lien de la commune révolte. Mais ce que nous voyons . nettement (il ne nous en faut pas plus pour constater . et les violentes convulsions intérieures, et la dissolution · qui avait suivi dans l’État italique), c’est l’acte grave et constance · remarquable accompli par les Samnites: sous l’im pulsion , d“ S"‘“““°°' je suppose, du marse Qamtus Silo qui, des le début, avait été l’àme de la révolte, et qui, après la capitulation · ` de son peuple, s’était réfugié chez le peuple voisin, ils se donnent à cette heure même une organisation nouvelle, particulière et provinciale,` et l’État d’ « Italia » étant A vaincu , ils tentent de continuer la lutte pour leur compte, et sous leur nom de « Sajînes » (Samnites‘). De la forte · citadelle d’/Esernia, élevée jadis pour etre la Bastille de leurs libertés, ils en font le dernier sanctuaire : ils ras- semblent une armée de quelque trente mille hommes de · pied et de mille chevaux; ils la renforcent de vingt mille esclaves atïranchis et rangés dans leurs lignes; ils élisent cinq généraux, dont le premier est ce même Silo, avec Mutilus à ses côtés. Après deux cents ans de silence, on · vit avec étonnement se rallumer la guerre du Samnium : · le rude et brave peuple, comme au ve siecle de Rome, reprenait les armes, après la cl1ute de la confédération ` italienne, et tentait d’arracher, seul et de haute lutte, la reconnaissance de son indépendance. Etïort héroïque du désespoir et qui ne pouvait aboutir! La guerre des mon- tagnes pouvait durer quelque `temps encore, et faire de ` ` nouvelles victimes en Samnium et en Lucanie : la cause _ de l’insurrcction n’en était pas moins irrémissiblement perdue.

‘ A cette époque doivent appartenir les deniers, fort rares dans ' les collections, qui portent en langue osque les mots Sahnim et G. Matil. : car tant que dura le systeme fédéral dlltalia, nul peuple . _ particulier ne pouvait s'arroger l’attribut de la souveraineté, et battre IIIOIIDBIC B!] SDH pI'0pI`C BOU]. _ '