A . AGITATION DANS ROME ‘ 233 ` deflosconius et fils du Numidique, comme celui-ci forte- ment attaché aux principes conservateurs et digne de lui par ses talents militaires, mit fin à la lutte en s’emparant de Venusia,.où il fit trois mille prisonniers. Dans le Sam- Prise nium, Silo avait d’abord reconquis Bovianum: mais il dcvmm perdit bientot une bataille qu’il avait voulu livrer au général romain Mamercus Aïmilius; et, ce qui était pour la République un succès plus grand que la victoire, son corps fut trouvé parmi les six mille morts que les Samnites Mme laissèrent couchés sur le terrain. En Campanie, les rebelles d° Sü°' se virent enlever par Sylla les quelques petites localités - _ qu’ils occupaient encore; et Vinvestissement de Nola com- mença. Enfin le Romain Aulas Gabinius, pénétrant en ' Lucanie, y eut aussi le dessus, d’ahord : mais il fut tué à l’attaque du camp ennemi, et Lamponius, le chef des insurgés reprit possession presque sans conteste de tout le grand et sauvage massif de la Lucanie et du Bruttium. Un _ coup de main par lui tenté contre.Rhegium est déjoué par le préteur de Sicile, Gains Norbanus. Quoi qu’il en soit, _ et en dépit de quelques incidents malheureux, les Romains 4 D voyaient le but se rapprocher tous les jours. Nola sur le point de tomber, le Samnium épuisé, un corps d’armée nombreux disponible pour la guerre d’Asie : tout allait à souhait, quand. soudain un changement inattendu dans Rome rendit à_l’insurrection et de l’air et des forces. A Rome, en eiïet, régnait une fermentation des plus Agamatm redoutables.'LTattaque de Drusus contre la juridiction des ‘*î"“R°‘“°· chevaliers, sa chute précipitée sous l’eü’ort de leur parti, et enfin la série de procès ouverte par la loi Varia, cette arme ai deux tranchants, ainsi qu’on l’a vu_ plus haut, ` avaient semé les plus amères rancunes entre l’aristo- cratie et ce que j’appelle la bourgeoisie, entre les mo- dérés et les ultms. L’événement ayant donné tout à fait · raison au parti qui penchait vers un accommodement · amiable, on s’était vu forcé, ou à peu près, d’accorder · q aux fédérés ces memes droits que les modérés 'avaient
