Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/29

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TIBEBIUS GBAGGHUS · . 25 puissance et de la grandeur de Home sr Scipion, au sortir de lacensure, leur demanda de veiller au salut de la Bé- publiquel- Invocation douloureuse, qui nous dit le secret ' de sa pensée! . L'entreprise devant l_aquellc avait reculé l‘homme`qui, trauma tirant deux fois l’armée romaine du fossé, l’avait par deux G“‘î°h“" fois conduite àla victoire, un jeune homme obscur, et sans . passé,`l’osa tenter. Tiberius Scmpronius G-racchus, ainsi il s’appelait, voulutetre le sauveur de l’Italie (594-624). AI63-l33av.J.-C. V Son père, avait porté le méme nom que lui (consul en 577 111. et 594, censeur en 585), et s’était montré de tous points tea. ies. le type de l’aristocrate romain. 'Édile, il avait, non sans ‘ dommage pour les cités sujettes, donné lesjeux avec une splendeur extraordinaire, et encouru par là le blame sévère V et mérité du Sénat (1V, p. 76); Ailleurs, en intervenant. dans le triste procès dirigé contre les Sci pions (III, p. 376), _ ses ennemis personnels,il avait obéi à son humeur cheva-· _ leresque et à ses penchants de caste 1 durant sa censure,` en se prononçant ouvertement contre l’admission des · , affranchis aux votes des centuries (IV,· p. 99), il avait lutté pour les principes conservateurs; enfin, préteur de la province de l’Èbre en Espagne (III, p. 280), il avait t rendu de grands et durables services ala patrie par sa bravoure et sa justice, et assuré dans les souvenirs des populations sujettes le respect et l’amour de son nom. ` Le jeune Tiberius eut pour mère Cornélic, la Iîlle du vainqueur de Zama. Scipion, reconnaissant du généreux appui que lui avait prêté son adversaire politique, s’était choisi celui-ci pour gendre. Tout le monde connait Gor- A nélie, cette femme illustre, haute de cœur et cultivée · d’esprit. Après la m`ort de son mari, beaucoup plus agé qu'elle, elle refusa un jour la main du roi d’Égypte; elle éleva ses trois` enfants en leur mettant sous les yeux la vie de leurs pere etgrand-père. L’aîné des deux fils, Tiberius, ' ' était une bonne et honnete nature. L'œil doux et calme, _ tranquille par 'caractère,'il `ne semblait rien moins que fait