Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/297

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UORIENT ET MITHRIDATE 293 des contingents des Grecs, avait en face d’elle des forces _. trois fois plus nombreuses. La cavalerie de·Mithridate, surtout, était de beaucoup supérieure à celle de Sylla. La configuration du terrain la rendait très-dangereuse. Aussi fallut—il que Sylla couvrît ses flancs par des fossés palis- sadés : sur son front une chaîne de palissades, pareillement - placée entre ses deux` lignes, le protégeait contre les chars ' à faux. Quand ceux-ci approchèrent, ouvrant le combat, la premiere ligne des Romains se retira aussitot derrière sa muraille de pieux, et les chars s’y vinrent choquer. Leur . désordre s’augmente sous la grêle des frondes et les traits des archers romains. Ils se rejettent sur leur armée, et . mettent la confusion jusque dans la phalange des Macédo—` niens et dans le corps des transfuges italiques. Archélaos, · ramenant rapidement sa cavalerie des flancs au centre, la précipite sur les Romains, pour donner à l’infanterie le temps de se rétablir; elle attaque avec furie, et pénètre ` jusque dans les rangs des legionnaires; mais Sylla les forme aussitot en masses serrées, et tient tête de tous cotés aux cavaliers qui le chargent; Puis il prend aussi sa cavalerie, et va de sa personne se jeter avec elle sur le· flanc découvert de l’ennemi : les Asiatiquescèdent sans — combattre, et en reculant ils refoulent leurs cavaliers. ` C’est alors qu’au moment même où l’hésitation paralyse A ces derniers, un mouvement général des fantassins romains, dégagésà propos, décide de la victoire. En vain, pour ` empecher la fuite, Archélaos fait fermer les portes du . camp: le massacre n’en est que plus grand; et quand enfin ' les barrières s’ouvrent, les Romains entrent pele-mêle avec les Asiatiques. On dit qu’Archélaos rentra dans Chalcis avec moins de douze hommes. Sylla avait couru après lui ~ _ - 4 jusqu’a l’Euripe : il ne put franchir l’étroit bras de mer. . La victoire était grande: les suites en furent médiocres. saitesmeaaams Que faire sans une flotte? Et puis le vainqueur, au lieu de d° Ia vî°t°î'°' poursuivre l'Asiatique, avait à se défendre contre ses com- patriotes. En mer, on ne voyait qu’escadres du Pont