Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/340

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' A 336 4 LIVRE IV, CHAPITRE IX Metellus lui-mème. Il le joint à Faventia, et commet la · · faute de l’attaquer sur le soir, malgré la fatigue de ses soldats épuisés par une longue marche. Aussi est-il com- plétement défait, et son armée se dissout tout entiere : à peine mille hommes s’en retournent en Étrurie. A cette nouvelle, Lucullus sort de Plaisance, et se jette sur les troupes encore postées à Fidentia (entre Plaisance`et - Parme). Les soldats lucaniens d’Albin0vamus désertent en masse; et leur chef, voulant faire oublier qu’il a hésité à trahir, fait tuer les principaux oiïiciers révolutionnaires dans un banquet où il les a invités : le reste, quand il le peut, s’empresse de faire sa paix. A la suite de ces heu- reux événements, Ariminum, la caisse militaire et les . provisions de l’ennemi tombent dans les mains de Metellus. Norbanus s’embarque et fuit à Rhodes :~tout le pays d'entre les Alpes et l’Apennin se soumet aux Optimates. L’Étrnrie Les troupes jusque·là employées dans l'Italie du nord °°°§';°fîÃ,,,È;_'°S étaient enfin libres de se tourner contre l’Étrurie, la der- · ~ nière contrée où les démocrates tinssent encore la cam- pagne. Carbon était dans son camp de Glusium : en appre- nant la fatale nouvelle, il perdit courage; et quoique ` encore à la tète d'une grosse armée, il s’enfuit secrètement de son prétoire, et alla s’embarquer pour l’Afrique. Ses soldats abandonnés, ou suivirent en partie son exemple en rentrant chacun chez eux, ou furent détruits par ' Pompée : Carrinas ramassa quelques débris avec lesquels il alla rejoindre l’armée alliée à Praaneste. Là, les choses étaient au même état : mais la catastrophe finale appro- chait. Le renfort amené par Carrinas n’était point assez nombreux po'ûr que Sylla eût rien à craindre dans ses positions : déjà s’approchait l’avant-garde des troupes de ; ' l'oligarchie, quittant, avec Pompée, l’Étrurie où elle n’avait plus rien à faire: en peu de jours démocrates etSamnites, tous allaient étre pris dans un réseau de fer. G’est alors § que les chefs se décidèrent à quitter Prœneste, et `à se jeter ' en force sur Rome, éloignée seulement d’une forte journée