Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/341

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' Cl'NNA ET SYLLA -337 de marche. Militairement, leur perte etait certaine`: en Attaquedeltome prenant cette direction, ils laissaient aux mains de Sylla Samïfclcîttcs la voie Latine, leur unique ligne de retraite; et auraient-ils dé’"°°"““· pris Rome, qu'enfermes dans la grande ville, mal appro- .priée pour la défense, resserrés entre les armées deux fois plus nombreuses de Metellus et de·Sylla, ils allaient etre écrasés bientot._Mais, loin qu'ils pensassent à leur salut, ils n’avaient plus en vue que leur vengeance : marcher sur ` Rome était une dernière joie pour la fureur des révolu- tionnaires, pour le désespoir du peuple sabellique. Et Pon- tius de Telesia ne faisait que dire aux siens toute sa pensée quand il leur déclarait que, a pour se débarrasser des loups » `destructeurs de la liberté italienne, il fallait anéantir la » foret où ils avaient leu1· repaire. » Jamais Rome n’avait A couru dangers plus grands. Le hr novembre 672, Pontius, 82 av- J··¤· Lamponius, Carrinas, Damasippus, débouchant par la voie Latine, vinrent camper à un quart de mille de lu Porte Colline.` La journée allait-elle répéter celle des Gaulois, du ' 20 juillet 365, ou devancer celle des Vandales, du 45 juin 389· 455 de l’ère chrétienne? Les temps n'étaient déjà plus où, à tenter un coup de maincontre Rome, il y avaitfolle entreprise :.d’aitleurs,_il ne manquait point auit agresseurs d'intelligences` et d’a'mis dans la ville. Une troupe de volon- `taires sortie des murs,·jcunes gens de haute famille pour: la plupart, se dispersa comme menue paille devant les gros bataillons de l’ennemi. La seule espérance de salut était dans Sylla. Sylla, en effet, apprenant la marche des A alliés dans la direction de Rome, s’était aussitotmis en · mouvement pour allerprotéger la ville. Leimoral du p`eu ple se releva quand, lematin, arrivèrent Balbus et les - premiers cavaliers : à midi, Sylla lui—meme parut avec le grosde ses troupes,. et de suite il les rangeazen bataille devant la Porte Colline (non loin de la Porta Pm), pres du temple de Venus Erycine. Ses officiers le conjuraient Bataille de la 'de ne point en venir aux mains avec des soldats épuisés P°u°C°mn°`· par une marche forcee :—mais lui, redoutaut pour Rome v. 22