Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/365

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LA CONSTITUTION DE SYLLA— 4 361 Cotta, l’ami de Drusus (p. 2l0) : mais ce n’était la qu’une ' mince compensation en face des vides énormes faits par , ‘ le terrorisme révolutionnaire-et par celui de la réaction. , Sylla prit le parti d’ordonner une fournée complémentaire rames ' -et extraordinaire d’environ trois cents sénateurs nouveaux, ""°"‘°’d‘““"°‘ choisis par les comices des tribus parmi les censitaires j équestres. Comme on s’y attend, les électeurs désignerent de préférence de jeunes hommes de maison sénatoriale, ou d’anciens ofticiers du dictateur ou d’autres_personnages dont les révolutions avaient fait la fortune. En meme temps La questure l'entrée dans le Sénat est réglée pour l’avenir, les conditions d°"ff:°S§;,ï"°° d’aptitude subissant des modifications essentielles. Aux · termes de l'ancienne constitution, l’admission dans la Curie avait lieu par·l’appel des censeurs: clétait là le moyen régulier et spécial ; ou encore, par la nomination aux trois grandes charges curales, le consulat, la préture etl’édilité: _ la loi Ovmia y avait attaché le droit de siége et de vote _dans l’assemblée sénatoriale (IV, p. 49. Il, p. 97). Quant S aux magistratures inférieures, tribunat ou questure , elles conféraient un titre, sans doute, mais en ce sens seulement que.l’attention et le choix desjcenseurs se pouvaient porter _ , sur les tribuns et les questeurs : de là a une expectative . certaine et légale, il y avait loin encore. De ces deux moyens _ · d’admission, Sylla abolit le premier, en abolissant, de fait au moins, la censure: il modifia le second, en donnant au i questeur un siége au Sénat à la place de .l’édile, et en . portant à vingt le nombre des questeurs annuels*. De — ' On n'est pas bien fixé sur le nombre ancien des questeurs annuels: · adnter de 487, on en compte huit, deux questeurs urbains, deux 267 av. J.·C. questeurs militaires, quatre questeurs de la [lotte (ll, pp. 235, 249): mais il convient rl'ajouter a ce nombre tous ceux qui étaient envoyés dans les gouvernements (lll, p. 88). Les questures de la flotte, Ostie, Calès et ailleurs, étaienta poste fixe : les questeurs militaires ne · pouvaient pas davantage être appelés a un autre service : autrement le consul, quand il prenait le commandement, aurait pu ne plus ` trouver à côté de lui son questeur. Mais avant Sylla il y avait déja neuf gouvernements à pourvoir: de plus deux questeurs étaient envoyés en Sicile. On arrive ainsi à un cliiffre normal de dix-huit. Toutefois comme nous savons, d’autre part, qu’il y avait beaucoup