Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/366

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362 ` _ LIVRE lV, CHAPITRE X . meme cesse pour l’avenir le droitde radiation motivée des listes du Sénat, lors de la révision quinquennale du cens, droit resté dans les attributions légales des censeurs, bien . que depuis longues années, il ne futplus exercé dans toute sa rigueur primitive (1V, p. 54). Inamovibles auparavant dans la pratique, les sénateurs le deviennent définitivement SOUS Sylla. TOLIÈCS COS IUBSUFCS BUPBDF. p0llI‘ CODSÉQUBDCO ' immédiate, l’augmentation considérable, si, ce n'est le doublement du nombre des sénateurs, lequel jamais n’avait, selon les probabilités, dépassé le chiffre de trois cents, et A souvent meme ne l’avait pas atteint'. Cette augmentation, elle était devenue nécessaire, la justice criminelle transférée au Sénat lui apportant un surcroit de travaux. Mais la nomination des sénateurs extraordinaires· aussi bien que ' cette des ql1€St€t1I`S &pp3l‘tBD&l1t (léSOI'UlôlS HUX COIï1iC€S [JH? tribus, il s’ensuivit que le Sénat, qui auparavant n’était que l’émanation médiate de l’éleclion populaire (II, p. 97), va désormais avoir sa base immédiate dans cette meme élection, [et qu’il se rapproche du système représentatif, autant que faire se peut dans les conditions du régime moins de magistrats que de provinces (V. infrâ), comme on sup- pléait aux lacunes par les prorogations du terme des charges et par d'autres expédients encore, comme il était dans les tendances manifestes de la politique romaine de restreindre le plus possible le nombre des magistrats, il se peut que les·questurés nient été aussi · plus nombreuses que les questeurs, et que dans telle petite province, en Cilicie, par exemple, il n’en fut pas d’ordinaire envoyé. Ce qui est sûr, c'est qu'avant Sylla il y avait plus de huit questeurs. [V. inhd, et la note sur la loi Cornelia, de XX quœsmribus.] ‘ On aurait tort de vouloir donner un nombre fixe pour les mem- hres`du Sénat. A supposer que les censeurs, avant Sylla, dressassent une liste de trois cents noms, à ces trois cents venaient aussitôt s’ajouter les non-sénateurs pourvus·de charges curules après la clo- ture de cette liste, et avant la confection de la liste nouvelle; et après Sylla, autant de questoriens vivants, autant de sénateurs à porter en ligne de compte. .|’estime d`ailleurs que dans sa pensée, Sylla voulut porter le Sénat at cinq ou six cents membres : c‘est à ce chiffre approximatif que l’0n arrive, si l`on fait entrer en moyenne et par an dans la Curie vingt nouveaux sénateurs âgés d’environ trente ans, et si on estime à vingt- cinq ans la durée moyenne de leur vie oflicielle. Au temps de Cicéron, à une séance où les sénateurs se portaient en foule, on n’en compta pas moins de quatre cent dix-sept.