Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 5.djvu/376

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372 LIVRE l·V, CHAPITRE X Le nombre des prêteurs ànommer annuellement avait fini par être porté de six à huit, ce qui, avec les deux consuls, faisait dix hauts magistrats : alors il devint de règle que, pendant leur première année, ils vaquassent, chacunen leur qualité, à l'expédition des affaires civiles dans Home : `les·deux consuls gouvernant et administrant, deux des prêteurs rendant la justice civile, et lessix autres diri- _ · _ geant lajustice criminelle nouvellement réorganisée. Puis, ' _ ·` leur deuxieme année s"ouvrant, ils s’en allèrent, en qualitê de proconsuls et propréteurs, prendre le commandement des dix provinces, Sicile, Sardaigne, les deux Espagnes, Macédoine, Asie, Afrique, Narbonnaise, Cilicie et Cisal- pine italienne. Nous avons plus haut parlé d’une augmen- tation proportionnelle dans le nombre des questures · (p. 364) *. I Organisation En réglementant ainsi d’une façon précise et forte le des partage des attributions des magistrats, Sylla avait du même [ coup remédié au désordre du passé,·aux intrigues et aux manœuvres mauvaises des ambitieux: en même temps il empêchait, si faire se peut, les excès de pouvoir et accrois- · sait essentiellement l’influence dugouvernemeut; L’ancienne constitution n’avait fait de distinction qu’entre la ville · enfermêe dans sa muraille et le territoire romain, au-delà du Pomœrium : l’organisation nouvelle, à la place de la ville, mit d'un coté toute l’Italie proprement dite, dotée de la paix perpétuelle et soustraite comme telle a lïmperiam ,ordinaire’; et de l’autre tout le territoire de terre ferme' , dans le droit public de Rome, n’était permis qu’à celui qui avait · agrandi la frontière, nonde l`empire, mais dela ville, c'est-à-dire la frontière italienne propre (I, p. 137). A _ ‘ La Sicile demandait deux qnesteurs: il y en avait un par chacune des autres provinces :· deux restaient en ville : venaient ensuite les quatrequesteurs de la flotte [classici]: enfin les consuls en pre- naicnt deux avec eux, à l'armée : total dix-neuf questeurs annuelle- ment employés. On ne sait où placer le vingtième et dernier. ' ’ La fédération italique est bien autrement ancienne (ll, p. 250); · mais elle n’est qu’une confédération d’Étals,`et non pas comme l’ltalie, à dater de Sylla, un territoire spécial et délimité â l'intérieur de l’empire romain uni.