. · 392 » LIVBE IV, CHAPITRE X · la carrière habituelle deshonneurs. D’elTorts, il `n’en eut pas besoin, laissant s’agiter les abeilles travailleuses de la politique, dont 1’essaim était grand. C’est ainsi qu'en 107 av. J.-0. 647, le sort le désigna comme questeur pour l’Ai`rique: il y. alla au camp de Marius. L’élégantcitadin, sans ses preuves faites, se vit assez mal recu par le rude paysan qui eommaadait l’armée et par ses officiers aguerris. Un tel accueil le pique: en homme adroit et brave,il apprend, comme au vol, le métier des armes ,` et dans sa téméraire , excursion de Mauritanie il déploie d’abord cet étonnant mélange de hardiesse et de ruse,` qui faisait dire de lui à , V ses contemporains, qu’il était « lion il demi, et à demi · »> renard :.mais que le renard en lui était plus dangereux » que le lionl » ‘ Alors s’0uvre la plus éclatante carriere devant les pas du jeune et noble ofiicier, déja vanté par · 4 tous comme ayant su de sa personne mettre à fin l’impor- tun`e guerre de Numidie._Puis il prend partà la guerre des Cimbres, et chargé de l’approvisionnement difiicile de , l’armée, il se signale par son rare talent d’0rganisateur. — Mais dès cette époque il se sentait plus d’entraînement pour les plaisirs de Rome que pour les travaux dela guerre ` ` ea. et nde la politique. Nommé préteur (664 ), après un premier , v échec, la chance voulut encore que dans sa province, la ' plus insignifiante de toutcs, il lui fut donné de_ remporter _ pour les Romains la première victoire sur Mithridate,· de · conclure le premier traité avec le puissant Arsacide, et de - — lui infliger sa première humiliation. Vint la guerre civile. Ce fut Sylla encore qui contribua le plus elîicacement à l’heureuse conclusion du premier acte de cette grande . ‘ tragédie, je veux parler de l'insurrecti0n italique; il s’y _ ouvrit, à la pointe de son épée, le chemin du consulat; et consul en charge, il écrasa d’un coup aussi prompt qu’énergique la révolte de Sulpicius. La fortune semblait se complaire à repousser Marius dans l’ombre par les ‘ [G’était le mot de Carbon. — Plut. 28.]
